mardi 20 août 2013

La rencontre de Rafaël et de sa petite soeur

Je devais te faire un petit dessin avant la date fixée pour l'accouchement. J'avais commencé à t'écrire un petit texte que toi seul liras plus tard. Je te chantais combien les coeurs de papa/maman débordaient d'amour pour toi et pour ce petit être à venir que tu n'as pas choisi et que nous t'imposons. J'aime toujours autant te regarder dormir la nuit, malgré tes angoisses, malgré la difficulté à t'endormir, mon grand "bébé" Tu seras toujours celui qui fut fragile et combatif, celui qui a souffert à ma place. J'ai commencé à perdre les eaux à 3h30 après un début de nuit très agité. J'ai pris une douche et me suis maquillée (on fait des trucs débiles parfois). J'ai compris que j'accoucherai ce matin là naturellement. Papa t'a doucement réveillé et nous avons pris la voiture jusqu'à la maternité. Je t'ai expliqué que la petite soeur arriverait aujourd'hui et que maman resterait auprès d'elle. Vous êtes repartis, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre, séparés et unis comme jamais. Tu as pris conscience au fil des jours que Maïtia était bien là. Rester dans la chambre de la maternité était difficile pour toi, avec une maman très diminuée qui ne pouvait pas s'occuper de toi. Psychologiquement bien douloureux pour moi. Le jour de la sortie, quand nous l'avons emmenée avec nous, tu t'es effondré en sanglots et tu as réalisé que tu ne serais plus seul.  Les premiers jours à la maison ont été difficiles. Il fallait canaliser tes pleurs et ton envie féroce de la toucher, de nous aider. Un peu brutal comme grand frère. A travers les jeux tu éclipsais "la petite soeur", ce qui nous faisait rire. Puis, tu as vite compris qu'elle dormait beaucoup et qu'elle était très facile à vivre, te laissant tout le temps de profiter de nous, presque comme avant. La visite de Bonne Maman et Bon Papa t'a permis d'exister davantage. Leur duo s'occupait de toi intensément. Quel bonheur de pouvoir montrer tes progrès de grand frère bavard et dégourdi et de leur présenter Maïtia à 9 jours de vie. Si Monique ne nous avait pas détaillé ses difficultés du quotidien, elle nous paraissait comme avant. Généreuse et disponible. Bon Papa, très en forme aussi. Petit à petit nous prenons un rythme dans cette vie à quatre. Six biberons quotidiens, une garde alternée la nuit qui nous permet de récupérer un jour sur deux. La proposition des grands parents paternels de partir avec Rafaël quelques jours chez eux. C'est très courageux et adorable de leur part, avec un enfant en plein apprentissage de la propreté qui bug encore la nuit. Nous rendre compte que Rafijoli grandit de jour en jour, dialogue au téléphone ou avec skype. Une première séparation nécessaire à son autonomie et à la mienne, pas évidente la première nuit. Nous retrouver tous les deux, tous les trois nous a permis de nous reposer et de faire quelques sorties, même s'il nous manque. La douleur de l'accouchement s'estompe peu à peu. J'ai beaucoup pleuré ces derniers jours pour évacuer. Je commence à accepter ce qu'il s'est passé ce 03 août quand je vois notre petite princesse grossir et s'épanouir de jour en jour...
Comme mon frère

Une vraie petite fille

De la joie et de la bonne humeur

Presque tous réunis :)

Être grand-mère

On fait connaissance

Déjeuner dans le jardin

Vive les promenades au parc bordelais

Rafijoli et les fleurs

Bonne Maman et le pot

Le bonheur de sortir

Le portrait de Maminou très émouvant

samedi 10 août 2013

Je suis tombée sous le charme...

de ta petite soeur MAÏTIA. Inévitablement. Comme je suis tombée folle d'amour pour toi mon grand Rafaël. Malgré le tsunami qui a ravagé mon corps et ma tête (Anne-Laure, c'est exactement le mot que j'ai utilisé après l'accouchement). Malgré les douloureuses contractions. Pas de péridurale ni morphine. J'ai pensé à nos mères et nos grands mères, des héroïnes. Un accouchement atrocement douloureux en 4 heure et demi, épisiotomie, délivrance du placenta, tremblements pendant 2h et dans l'impossibilité d'allaiter, le drame). L'après n'est guère réjouissant. Je vous raconterai plus en détails après l'accouchement de Tatie Soso , pour ne pas l'effrayer. Chaque accouchement est différent, j'en sais quelque chose. Aujourd'hui, à une semaine de vie tout juste, je détaillerai le bonheur d'avoir fait sa connaissance. Le soulagement de la savoir saine et sauve, en bonne santé malgré son petit poids de 2kg265g pour ce terme. Quel soulagement de l'avoir près de moi immédiatement. Je regrette de ne pas avoir pu profiter de ce moment à 100% tant j'étais abîmée. Elle est restée en couveuse près de moi une petite heure, histoire qu'elle régule sa température corporelle. Pas de néonat, pas de sonde gastrique, pas de bipbip de machines, pas d'oxygène ou d'intubation: une grande fille dans ce petit corps tout frêle. J'ai partagé 4 nuits avec elle dans une chambre en solo où je ne voulais voir que son papa et Rafijoli qui m'ont beaucoup manqué.
5 jours à la regarder appréhender le monde sereinement. J'ai pu observer combien elle se débrouille bien. Pour téter, pour gesticuler, pour picorer ma peau. J'ai redécouvert la fusion d'une mère avec sa fille et tout le côté animal que j'adore. La renifler, la dévorer de baisers, ronronner selon sa cadence. Vous ne pouvez imaginer la facilité d'avoir un bébé en bonne santé. Qui prend ses biberons sans régurgiter. Un lait que nous n'avons pas besoin d'épaissir ou de chauffer. Ni de médicaments à donner avant et après chaque tété. Ni d'appréhension qu'elle devienne bleue ou qu'elle s'étouffe à chaque gorgé. Un bébé qui dort des heures tranquillement dans sa nacelle. Un bébé qui s'assoupit dans nos bras et que l'on repose avec une facilité incroyable sans entendre de hurlements. La néonat sauve nos petits mais les abîme aussi, j'en ai la certitude. Rafaël était aussi facile qu'elle dans mon cocon, il aurait été adorable sans ce passage en réa. Nous apprécions justement ces différences qui font leur force et leur singularité de frère et de soeur.
La vie est belle. Merci à tous pour votre soutien, vos encouragements et vos prières pendant ces longs mois. Merci à l'ange qui a veillé sur nous jusqu'au bout. J'ai beaucoup pensé à Maminou le jour j. En regardant ma fille, j'ai réalisé que je ne la verrai plus. A travers Maïtia, c'est un peu d'elle qui continue à briller...
La veille, pique nique en soirée au bord de mer

Un dépaysement total

Mes 3 amours réunis

Mon super gynéco et Maïtia

Elle ressemble étrangement à son frère

Jolie princesse d'amour

Enfin at home

Ce petit pied à croquer dans ma grande main








lundi 5 août 2013

Naissance de Maïtia

La petite soeur de Rafaël est née samedi matin, un peu par surprise quelques jours avant le déclenchement prévu. Départ à la maternité à 4h du matin, accouchement à 9h. Carine a bien dégusté et la période post-natal est pénible. Maïtia va bien, nous sommes très heureux et attendris.
Maïtia d'amour, petite crevette toute jolie