Vive le Sud Ouest!

Ton père était prêt depuis longtemps pour mettre les voiles vers la Province. Moi pas. A Levallois, j'avais mes habitudes telle une provinciale, une vie de quartier, une qualité de vie de proximité, de très belles amitiés. Mais nous manquions d'espace, d'air pur, de soleil, de quiétude. Le coup de coeur pour cette petite maison attachée à une grande résidence était une évidence pour s'amarrer et vivre notre "seconde" vie de famille. De gros moments de blues au départ (mélancolie quand tu me tiens), en partie à cause de nos gros coups de fatigue (stress, déménagement, méga rhumes à répétitions...), l'inquiétude de ne pas avoir de place en crèche pour que Rafaël puisse jouer avec des petits copains et que je puisse retrouver un job. Soudain la lumière, une place en crèche familiale avec une assistante maternelle, des nounous joyeuses et pro qui se réunissent chaque jour avec tous nos petits place du soleil. Qui m'intègrent sans problème à leur univers. Rafaël sera donc avec deux autres enfants au domicile de Françoise en novembre, à deux pas de chez nous. A raison de quatre jours pour profiter encore de lui les mercredis. Il grandit si vite...Rafaël est tellement heureux dans son nouvel environnement. Habiter un rez de chaussée change tout le quotidien. Se promener dans une aire de jeux avec les copains de quartier à 3 minutes rend la vie plus sereine. Les parents se retrouvent en fin d'après midi avec les nounous, c'est vraiment un endroit convivial. Je ne me sens pas isolée, tout en ayant mon espace. Rafaël imite de plus en plus ses nouveaux copains, répète les mots, parle gaiement. Il a fait son premier caca au pot avec papa. Il est prêt pour l'autonomie, à sa demande. Il chante, crie, rit avec une intensité déconcertante. Gilles est aussi ravi de retrouver -entre deux voyages en train- un espace serein où il peut recharger ses batteries. Il a déjà trouvé un client à Bordeaux. Nous faisons partis de ces familles que l'on nomme "famille TGV", nouveau phénomène social. Des choix de vie pour un confort personnel.
PS: c'est chouette d'être né en avance, je reçois des cadeaux chaque semaine. De très jolis habits offerts par Bonne Maman et Bon papa et d'autres à choisir grâce aux taties...

S'il de plaît "mamé" je peux faire des bêtises

J'aime quand je me barbouille de chocolat

Hop hop hop j'ai chippé le sac de maman

Dans mon imper coloré et 10 fois trop grand

A la crèche collective, devant les poissons

J'imite Mani et ses outils, chouette

Qu'ils sont bons les biscuits du petit dej

Pris en flagrant délit de bêtises ;)

Je danse régulièrement là dessus

J'ai testé avant mes parents les méridiennes

De retour dans le monde virtuel...

Je me rends compte à quel point je suis habituée à la nouvelle technologie. "Vivre" sans frigo, sans micro ondes, sans bouilloire et surtout sans Internet pendant 15 jours, c'est déconcertant. Je me rends compte à quel point un ordinateur est une mine d'or et un gain de temps pour les recherches en tout genre. 

Nous avons quitté Levallois jeudi 04 octobre tard dans la nuit. Un déménagement qui a duré 5h30, efficace et joyeux. Rafaël était bien fiévreux lorsque je l'ai récupéré à la crèche, souffrant d'une méchante otite. Le temps  de consulter et de récupérer les antibiotiques, de laisser avec tristesse nos plantes vertes à nos adorables voisins, de montrer l'appartement vide à Rafaël, nous prenions la route en 20m3 vers Bonheur-sur-Creuse. Gilles a conduit remarquablement bien le camion, Rafaël a tardé à s'endormir sur excité de rouler dans ce gros engin, que j'ai trouvé bien confortable. La vue d'en haut est remarquable..Un délicieux repas nous attendait, avec le sourire de Bon Papa. Bonne Maman avait gentiment proposé de garder Rafijoli  afin de s'installer tranquillement dans notre nid, d'où le petit détour. Quelle bonne idée, de pouvoir faire une halte et reprendre la route dès le lendemain. Bordeaux nous accueillait avec ses plus beaux rayons de soleil, et,  le notaire en plus d'être très pro était bien drôle. Nous allions vivre enfin chez nous. Dans un petit nid choisi à deux, pour nous trois. Nous avons déchargé le camion en 3h30, seulement tous les deux et ma sinusite carabinée. Fiers et bien fatigués...La verdure et le silence de la résidence nous enveloppèrent d'un bien être incroyable. J'avais oublié à quel point la nuisance sonore est usante. Pas un bruit de pas au dessus de nos têtes, des coups de marteau sur nos murs, des rires stridents, des claquements de porte, des voitures qui passent. Rien de tout cela. Le chant des oiseaux pour nous rappeler qu'il fait bon vivre loin de Paris. Le plus heureux est certainement Rafaël. Il a découvert sa chambre dimanche et tous les jouets par milliers, l'espace, le mini jardin et surtout la place gazonnée à 2 pas de chez nous avec une aire de jeux et pleins d'enfants de son âge. Qu'il est agréable d'avoir de l'espace! J'essaie de trouver mes repères petit à petit dans ce quartier où les commerçants sont un peu dispatchés. Manou et Papinou furent les premiers à découvrir notre cocon, pas encore rangé et décoré, un peu vide aussi. Ils sont venus un après-midi au retour d'une escapade basque, les bras pleins de merveilles à déguster. Ils ont compris le coup de coeur que nous avions eu pour cette petite maison. Rafaël était très enthousiaste aussi. 

J'apprécie la quiétude de mon nouveau home

C'est très rigolo de s'amuser sous le grand arbre

Pique nique improvisé sur la terrase

Un grand salon où éparpiller mes megabloks

A la découverte des brindilles d'herbe

Un peu de rangement façon Bob Marley :)

Le dessin de mes copains de crèche

La vue de ma chambre: quel changement!

Un au revoir enjoué à Julie, notre kiné préférée

Sensation de vide? Non d'espace....byebye

Sur la route dans le camion

La visite de Manou/papinou