samedi 17 novembre 2012

Vivre au jour le jour...

J'ai pris le train jeudi en fin d'après midi le coeur lourd de devoir te quitter (= t'abandonner) maminou. Nous avions reculé de 4 petits jours l'adaptation de Rafijoli chez sa nounou Françoise pour te voir. Je me suis effondrée plusieurs fois durant le trajet. Les gens vous regardent avec une certaine empathie. Rafaël me câlinait. C'est impressionnant comme les enfants captent votre peine. Je le trouve démesurément sage pour un enfant de son âge. Il est resté assis sur son fauteuil, à mes côtés durant les 2 heures. On a joué, chantonné, calme petit bonhomme que tu es. On a retrouvé Papa Gilles à la gare, une valise pleine de bons souvenirs pour Rafaël et la mienne pleine de chagrin. Je n'ai jamais aimé le mois de novembre. Triste et gris. Une huitième phlébite à la jambe, cette fois-ci plus haute, qui me fait prendre conscience de reprendre le sport rapidement. Perdre des cuisses et faire circuler ce sang qui coagule trop. Verdict: 6 semaines de piqûres, revoir le spécialiste (très très bien) dans 3 semaines. Quant on a un enfant, on n'a plus le droit de se négliger. J'ai entendu que le prochain épisode de phlébites serait lourd de conséquence, mais je ne suis pas certaine de comprendre. Heureusement que Manou et Papinou ont pu m'emmener faire un echo doppler. Ils nous ont permis d'assurer la visite de contrôle pulmonaire pour Rafaël. Il devra continuer encore tout l'hiver le fiixotide et le singulair chaque jour. J'étais désolée d'autant plus qu'il accepte de moins en moins le masque.   Il le lance, crie, s'enfuit. Ça ne dure jamais longtemps mais il faut ruser sans cesse
Le retour à la maison est toujours difficile pour nous deux. Lui, en manque de ses grands-parents qui n'ont cessé de jouer avec lui, moi qui dois subir ses contrariétés. Et vendredi matin, il fut encore plus "coquin" . Nous avons commencé en douceur l'adaptation chez Françoise avec le petit A. âgé d'un an (E. étant absent le vendredi). J'avais expliqué à Rafaël qu'il retrouverait régulièrement des petits copains chez une dame et que maman allait travailler. Il a traîné les pieds jusqu'au domicile de Françoise en disant "veux pas". On est resté un bon moment sur le pallier avant qu'il accepte d'entrer. Malgré la douceur et la patience de la nounou, Rafaël s'agrippait à ma jupe. Pas gagné gagné. J'ai la sensation d'un net retour en arrière et l'entendre pleurer lorsque je le laisserai sera très difficile. Je pense beaucoup à Maminou, toujours très faible mais consciente et plus présente que mardi. Il faut vivre au jour le jour, ça me rappelle les mois passés auprès de Rafaël à sa naissance. Aujourd'hui c'est la journée mondiale de la prématurité. Nous pensons à tous les parents et enfants hospitalisés actuellement. C'est aussi les 6 mois de Cousine Alix que nous embrassons tendrement. La vie continue, avec ses peines et ses joies.

Je mange tout seul comme un grand

Avec mes bottes de pluie

Joli bouquet de fleurs pour la fête de môman

Dans le parc de Soleil city

Sage dans le train via Bordeaux

Papou a beaucoup joué avec moi

2 commentaires:

Dominique Mantel a dit…

Chère Carine Un petit salut d'un "phlébitard" occasionnel qui comprend bien le problème et nous avons tous une pensée pour ta grand mère...
Heureux qu'une amélioration se dessine
Dominique

Carine a dit…

Merci Dominique. Maminou semble plus forte que nous le croyons. Nous sommes optimistes mais restons prudents. Profitez bien de l'air iodé et de vos parents. On vous embrasse