34 SA + 4: après une grosse frayeur, retour à l'acalmie

La semaine commençait mal avec un prélèvement en urgence pour cause d'infection, classique chez la femme enceinte, mais antibiotiques obligatoires lors de l'accouchement. Une note positive avec des résultats toxoplasmose toujours douteux mais qui n'ont pas augmenté donc négatifs Alors que mon gynécologue avait repoussé d'un jour le contrôle de croissance foetale de notre petit papillon pour cause de césarienne en urgence d'une autre patiente...J'ai dû faire une escale aux urgences en fin d'après midi mercredi suite à une faiblesse cardiaque de notre petite M. causée par une contraction. Deux monitoring mercredi qui révèlent des contractions indolores pour moi, dont la dernière qui a fait chuté le rythme cardiaque du bébé. La sage femme a préféré par mesure de précautions un contrôle en clinique vue mes antécédents. 

Panique à bord: qui va garder Rafaël ? Comment vais-je aller aux urgences? Faudra t-il me déclencher aujourd'hui? Je ne suis pas prête moralement, j'ai la frousse, je tremble, j'angoisse, je fonds en larmes, stressée au plus profond de mon être. J'ai pu tester la solidarité bordelaise à travers ceux qui avaient proposé leurs aides si Gilles était absent. Nounou Françoise a gardé Rafaël le soir, et je pouvais lui laisser la nuit entière si je devais être hospitalisée. Maryline, ma fidèle copine depuis mon intégration ici, qui finissait tôt son travail joua les taxis direction la clinique et m'a soutenue sur place, annulant même un dîner entre filles. Cécilia mon autre copine voisine était en mode relais au cas où, ainsi que mon adorable gardienne Sophie. Je suis partie l'esprit léger mais le coeur lourd. Partagée entre ma fille qui allait peut-être naître en avance et mon fils à qui je devais expliquer par téléphone ce qu'il se passait tout en le rassurant. J'avais imaginé cette situation plusieurs fois, mais la violence de l'information ce jour là m'a rendue très fragile. J'ai hâte que Gilles soit en congés pour éviter cette organisation d'urgence. Lui même très anxieux dans son wagon, imaginant le pire, vivant au rythme de mes infos par sms. Nous sommes arrivés dans un contexte de fatigue générale des équipes, peu souriantes, limites polies, me faisant attendre 45 mn sur une chaise en plastique peu confortable. J'ai frôlé le malaise tant l'angoisse me gagnait. Comme une impression de n'avoir jamais accouché, trouillarde que je suis. Il faut dire que mon dernier rendez-vous avec l'hématologue mardi m'a un petit peu secouée. Elle ne m'a pas cachée que la situation idéale est que l'accouchement soit programmé et non effectué en urgence. La dose d'anticoagulant est forte, ce n'est pas sans risque même si les praticiens savent gérer ce genre de situation. Elle va envoyer un protocole à l'anesthésiste avec plusieurs options possibles. Equipe de choc qui m'entoure et me rassure. Elle a préconisé un repos complet. Mais comment le pourrais-je alors que j'ai des rendez-vous hebdomadaires dans la pampa bordelaise, sous la chaleur, dans les bus à 40°, une heure de trajet minimum? Jusqu'au bout je ne serais pas sereine même en étant bien entourée. Heureusement jeudi  l'écho de croissance de notre petite M a montré qu'elle avait bien grossi. Son tour de ventre s'est amélioré (10ème percentile, limite du modéré), son poids estimé à 1kg964 et toutes les autres mensurations dans la norme. Le gynéco était confiant, même si je passe à un monito par jour durant une semaine. Il prévoit un accouchement déclenché vers 37/38 SA, soit entre le 31 juillet et le 07 août au plus tard. Si c'est le cas ce ne sera pas une prématurée mais un bébé de petit poids (2kg400 maxi). Qu'importe, si ses fonctions vitales ne sont pas endommagées ou immatures... Les prières des résidents ont porté ses fruits hier, j'espère que maminou veillera sur notre papillon de là haut. Depuis mon retour at home, tous "mes" camarades de parc proposent leur aide si jamais je suis en difficulté. Quelle magnifique solidarité et générosité de la part des habitants. Manou et Papinou sont prêts également à me seconder lors des absences de Gilles qui part finalement 4 jours encore la semaine prochaine. Tous ces gestes d'amour et les prières en communion me font du bien, je vais gérer au mieux les prochains jours. Faire mes valises, que je n'avais toujours pas préparées, malgré les recommandations de Marie M. Je vais surtout éviter de marcher de longues heures quand je n'ai pas de rv médicaux. Tout est rentré dans l'ordre depuis, je suis plus détendue et vais tente de me relaxer plus souvent pour gérer au mieux les situations d'urgence qui n'en sont finalement pas. Nous le savions.

Détente in the garden

 

Faire comme papa

Aventurier

On trinque?

Un peu rappeur ?

Avec mon copain

Me faire une place dans les transports

Tout est bon pour se prélasser

Monito version clinique :(